Hypnose pour arrêter de fumer : ça fonctionne ?

L’hypnose suscite un réel engouement. Mais comment marche cette méthode ? Et est-elle vraiment efficace pour un arrêt du tabac durable ?

Arrêter de fumer reste un défi majeur pour de nombreux fumeurs en France. Entre substituts nicotiniques, cigarette électronique, médicaments et méthodes alternatives, chaque personne cherche la solution la plus adaptée pour se libérer de sa dépendance au tabac. Parmi ces approches, l’hypnose suscite un réel engouement depuis plusieurs années. Mais cette méthode est-elle vraiment efficace pour un arrêt tabagique durable ?

Dans cet article, nous faisons le point sur le fonctionnement de l’hypnose, le déroulement d’une séance, les résultats observés et les limites de cette pratique.

L’hypnose pour arrêter de fumer : pourquoi un tel engouement ?

L’hypnothérapie fait partie des méthodes dites alternatives pour accompagner l’arrêt du tabac. À l’instar de l’acupuncture ou du laser, elle n’est pas officiellement validée par la Haute Autorité de Santé. Cependant, de nombreux patients affirment avoir obtenu de bons résultats grâce à cette thérapie.

De plus en plus de fumeurs en quête de changement de comportement se tournent vers un hypnothérapeute pour tenter de libérer leur esprit de la dépendance à la cigarette. En France, plusieurs professionnels de santé (médecins, infirmiers, psychologues) mais aussi des praticiens spécialisés proposent des séances d’hypnose pour l’arrêt tabagique.

Comment fonctionne l’hypnose pour l’arrêt du tabac ?

Une ou plusieurs séances peuvent être nécessaires selon le niveau de dépendance et la motivation de la personne. Le tarif varie selon le praticien, qu’il s’agisse d’un professionnel de santé ou d’un hypnothérapeute.

Attention toutefois : il est essentiel de choisir un praticien compétent, formé spécifiquement à l’hypnothérapie pour arrêter de fumer. L’accompagnement est personnalisé et repose sur des suggestions adaptées au profil du patient.

Concernant la prise en charge, tout dépend du cadre de la séance. Certaines consultations peuvent être remboursées, en partie ou en totalité, selon le travail du professionnel et les conditions de votre complémentaire santé.

Un entretien préalable indispensable

Avant la première séance, un rdv préparatoire est souvent prévu. Cet échange permet d’évaluer la dépendance, les habitudes de fumeur, le stress lié à l’arrêt, mais aussi les risques éventuels (prise de poids, anxiété, troubles de l’humeur).

Cet entretien fournit au praticien des réponses précieuses pour adapter sa méthode et proposer un accompagnement sur mesure.

Déroulement d’une séance d’hypnose

Pendant la séance, le patient est plongé dans un état modifié de conscience. Contrairement aux idées reçues, il ne dort pas et reste maître de lui-même. L’inconscient devient alors plus réceptif aux suggestions de l’hypnothérapeute.

Les approches peuvent varier :

  • renforcer la motivation à arrêter,

  • modifier la perception de la cigarette,

  • associer le tabac à des effets négatifs (nausée, lourdeur),

  • créer des ancrages positifs (boire de l’eau, respirer profondément),

  • visualiser une vie sans cigarette.

L’objectif est de déclencher un changement durable dans le comportement du fumeur et de faciliter son sevrage tabagique.

Est-on conscient pendant l’hypnose ?

L’hypnose ne correspond pas à un sommeil profond. Le patient reste conscient, capable de répondre aux questions et de se souvenir de la séance. Il s’agit d’un état particulier où l’inconscient est plus accessible, favorisant les réponses automatiques et les suggestions.

Certaines personnes peuvent ressentir une gêne ou un malaise si elles sont peu réceptives ou mal préparées. C’est pourquoi le choix d’un professionnel compétent est primordial pour garantir la sécurité et l’efficacité de la thérapie.

Quels sont les résultats de l’hypnose pour arrêter de fumer ?

D’après l’AFEHM (Association Française pour l’étude de l’hypnose médicale), les taux de réussite observés sont encourageants :

  • 72 % d’arrêt un mois après la séance,

  • 63 % après deux mois,

  • 45 % après trois mois,

  • entre 35 et 40 % à six mois.

Ces chiffres montrent que l’hypnothérapie peut avoir une réelle efficacité dans l’arrêt tabagique, même chez des patients fortement dépendants.

Néanmoins, des effets secondaires peuvent survenir :

  • anxiété chez 13 % des patients,

  • prise de poids de 2 à 8 kilos chez 30 %,

  • épisodes dépressifs légers chez 5 %.

Une bonne prise en charge de ces effets permet d’améliorer la durabilité du sevrage et d’éviter une rechute.

Hypnose ou cigarette électronique, quelle méthode choisir ?

L’hypnose pour arrêter de fumer offre une piste intéressante, surtout pour les fumeurs motivés et ouverts à cette approche. Toutefois, son efficacité dépend de nombreux facteurs : réceptivité du patient, qualité du praticien, et suivi post-séance.

En comparaison, la cigarette électronique bénéficie aujourd’hui de nombreuses études scientifiques en France et à l’international. Elle est reconnue comme l’un des moyens les plus efficaces pour réduire la dépendance au tabac et accompagner le sevrage tabagique.

Alors, faut-il choisir entre hypnose et vape ? Pas forcément. Chaque personne est unique, et la meilleure stratégie pour l’arrêt du tabac peut consister à tester plusieurs méthodes, à croiser les approches et à trouver la bonne combinaison. L’essentiel reste le même : avancer vers une vie sans tabac et se donner toutes les chances de réussir son arrêt.

Carole
Carole

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