Cigarette électronique et femme enceinte : danger ?
La cigarette électronique représente-t-elle un risque pour la femme enceinte ? Que disent les études scientifiques à ce sujet ?
La cigarette électronique représente-t-elle un risque pour la femme enceinte ? Que disent les études scientifiques à ce sujet ?
Le tabac reste déconseillé durant toute la grossesse, vous le savez. Pourtant, selon Santé Publique France, 16 % des femmes continuent de fumer pendant leur grossesse.
La question de la cigarette électronique enceinte, en revanche, soulève davantage d’interrogations.
En 2020, une étude avançait des résultats plutôt rassurants pour les femmes qui vapotent sans toucher aux cigarettes.
En 2025, une nouvelle analyse propose une lecture plus contrastée, avec plusieurs biais relevés par les spécialistes. Cette différence de conclusions peut semer le doute.
Découvrez, en toute objectivité, les éléments à prendre en considération !
Le tabagisme pendant la grossesse expose la mère et son bébé à de nombreux risques documentés depuis des décennies. Le fœtus reçoit directement les substances issues de la fumée inhalée :
• Goudrons ;
• Monoxyde de carbone ;
• Composés irritants ;
• Particules fines…
Ces produits perturbent l’oxygénation, ralentissent le développement et augmentent le taux de complications. Les études mettent en corrélation tabagisme actif et problèmes obstétricaux :
Le comportement tabagique maternel demeure l’un des facteurs les plus étudiés en santé périnatale.
Même une faible consommation entretient les effets nocifs, car chaque cigarette inhalée transmet plusieurs milliers de composés chimiques au fœtus. Le tabagisme passif joue également un rôle prépondérant, les particules émises par les cigarettes traditionnelles envahissant l’air ambiant et prolongeant ainsi l’exposition.
Le message des professionnels de santé reste donc constant : la réduction de risque la plus efficace passe par l’arrêt total !
La nicotine provoque une stimulation des récepteurs nicotiniques, accélère le rythme cardiaque et favorise la dépendance. Pourtant les médecins prescrivent fréquemment des substituts nicotiniques aux femmes enceintes car ces produits ne contiennent pas les toxiques de combustion liés au tabac.
Les recherches ne montrent pas d’impact majeur des substituts sur le développement du fœtus, dès lors que les doses sont contrôlées et adaptées. Ces thérapies permettent de stabiliser les fumeuses, limitent les fluctuations nicotiniques et favorisent le sevrage. Elles s'utilisent toujours sous accompagnement professionnel, avec un dosage personnalisé.
La nicotine seule n’est donc pas considérée comme la cause principale des risques observés dans le tabagisme. Ce sont surtout les substances de combustion qui posent problème. Ceci explique pourquoi les traitements nicotiniques figurent parmi les recommandations médicales.
Voir notre article associé : La nicotine est-elle dangereuse ?
La question sur l’utilisation de la cigarette électronique enceinte mobilise aujourd’hui chercheurs, autorités sanitaires et praticiens. La vape, les liquides et les vapoteuses ne contiennent pas de goudrons ni de monoxyde de carbone. C’est l’un des arguments qui a motivé les premières études sur les effets et l’utilisation chez les femmes enceintes.
Cette étude britannique regroupe des données de femmes exclusives à la vape, de fumeuses et d’utilisatrices duales.
Les résultats démontrent que les femmes vapotant exclusivement ont donné naissance à des enfants présentant un poids comparable à celui des non-fumeuses.
Les résultats affichent même un pourcentage moyen supérieur à celui observé dans le groupe tabagique.
Chez les utilisatrices duales (tabac + cigarette éléectronique), le poids de l’enfant et le percentile rejoignent ceux des fumeuses. Ce point confirme que vapoter tout en continuant à fumer ne réduit pas les risques.
Une étude, plus récente, avance toutefois des conclusions plus prudentes.
Elle suggère que vapoter durant la grossesse pourrait entraîner certains risques, mais l’étude comporte plusieurs biais méthodologiques.
Les groupes étudiés ne présentent pas les mêmes profils socio-économiques, les données ne distinguent pas toujours clairement les usages exclusifs et l’analyse inclut des variables difficiles à isoler.
Les professionnels soulignent donc la nécessité d’études complémentaires pour mieux comprendre l'exposition aux liquides, aux substances aromatiques et aux particules émises lors du vapotage.
Face à ces multiples études, et malgré les débats actuels, les recommandations médicales restent stables. Chaque femme présente un parcours différent, un rapport singulier au tabac et un niveau de dépendance variable. Se faire accompagner par un professionnel de santé reste indispensable.
Voici les orientations retenues dans les discours médicaux :
1. Premier choix : ne rien fumer, ni vapoter. Cette option assure l’absence totale d’exposition aux substances associées au tabac, au vapotage et aux produits aromatiques.
2. Deuxième choix : utiliser des substituts nicotiniques prescrits par un médecin. Ils stabilisent les apports nicotiniques, favorisent le sevrage, réduisent les fluctuations et n’ont pas montré d’impact significatif sur le développement du fœtus.
3. Troisième choix : vapoter uniquement pour ne plus toucher aux cigarettes si les substituts ne fonctionnent pas.
La cigarette électronique peut alors jouer un rôle non négligeable dans l’arrêt, en évitant la combustion et en réduisant certains risques liés au tabac. Cette option ne constitue pas une solution parfaite, mais elle s’avère parfois utile pour des fumeuses en difficulté, afin d’éviter le maintien du tabac.
La vapo-fumée reste en revanche aussi nocive que le tabac seul. L'objectif consiste donc à supprimer totalement les cigarettes traditionnelles pour que la réduction de risque soit réelle.
L’utilisation de la cigarette électronique enceinte nécessite une vigilance accrue. Même si son usage exclusif semble représenter une alternative moins nocive qu’une cigarette traditionnelle, elle demande un suivi personnalisé.
Durant la grossesse, la stratégie idéale passe donc par un accompagnement médical, le professionnel :
• Évalue les antécédents ;
• Propose des solutions adaptées ;
• Ajuste les substituts ;
• Aide chaque femme à trouver la trajectoire la plus sûre pour elle et son bébé.
De ce fait, en réponse à la question sur l’utilisation de la cigarette électronique enceinte, il est donc recommandé une approche ciblée et prudente.
Les études divergent, mais toutes rappellent que le tabac reste le principal danger. La vape exclusive devient alors une option possible quand les substituts échouent.
Afin de faire le meilleur choix, rapprochez-vous de votre médecin afin de choisir l’accompagnement le plus sûr pour vous et votre bébé !
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