La cigarette électronique a mauvaise cote aux Etats-Unis depuis quelque temps. Les autorités compétentes affirment recenser pas moins de 12 décès à travers dix États américains différents directement liés à l’utilisation de l’e-cigarette. Alors, info ou intox ? On vous rassure avec ces quelques éléments de réponse !

L’e-cigarette contestée à tort

L’été n’aura pas été de tout repos pour la cigarette électronique. Le produit favori des vapoteurs fait l’objet de nombreuses polémiques à travers le monde, depuis le scandale qui a pris ses sources aux Etats-Unis au cours de la période estivale. En effet, les autorités sanitaires américaines ont fait état d’une augmentation du nombre de personnes affectées par des maladies de type pulmonaire en raison de l’utilisation de la cigarette électronique. Selon l’un des derniers rapports rendus par les CDC, Centres de contrôle et de prévention des maladies, la cigarette électronique aurait causé la mort de 12 personnes et 805 patients présumés souffriraient de dysfonctionnements pulmonaires des suites de sa consommation d’e-cigarette. Chez les voisins outre-Atlantique, on parle même d’une sorte d’« épidémie ».

C’est ainsi que la cigarette électronique s’est rapidement retrouvée sur le banc des accusés. Est-elle coupable pour autant ?

Les autorités fédérales américaines ont rapidement établi un lien de causalité entre le décès et la consommation de « vapoteuse » simplement parce qu’il s’agissait bien du seul et unique point commun entre tous les cas comptabilisés. Pour autant, les analyses n’ont encore permis de mettre aucune marque, ni aucun produit en exergue.




Des détracteurs dépourvus d’arguments

L’Office français du tabagisme indique qu’en moyenne un fumeur sur deux décède des suites du tabagisme. Pour autant, lorsqu’il est question de l’e-cigarette, plusieurs pneumologues disent assister à une sorte de résurrection chez leurs patients vapoteurs.

Ils parlent ainsi d’une respiration et d’un souffle retrouvés pour les cas ayant troqué la bonne vieille cigarette contre une vapoteuse.

L’e-cigarette, et les substances qu’elle contient, ne sont pas toxiques selon les autorités sanitaires, lorsqu’elles sont inhalées aux doses conseillées par les spécialistes. En respectant cela, les vapoteurs peuvent parfois faire état d’un assèchement de la gorge, en raison de la vapeur d’eau générée, mais pas de problèmes pulmonaires particuliers, comme peut notamment en provoquer le tabac.

Pourtant, ces indications n’empêchent en rien les détracteurs de l’e-cigarette de s’emparer du sujet. L’un des principaux arguments évoqués tourne autour du manque de données scientifiques rendues publiques, en comparaison aux nombreuses études qui existent depuis des années au sujet du tabagisme.

Selon eux, l’absence d’informations alarmantes sur le sujet de l’e-cigarette n’en fait pas un produit sain et sans danger pour autant.

Un usage détourné et illégal en cause

Les actualités du moment n’en finissent plus de diaboliser le vapotage et ses potentiels effets sur la santé. Pour une autant, un sondage réalisé par le média en ligne 20minutes.fr montre que la méfiance ne semble pas avoir encore vraiment gagné l’Hexagone.

Et c’est une bonne nouvelle car si l’e-cigarette s’avère être le parfait coupable pour ceux qui ne cesse de la pointer du doigt, elle n’est pourtant pas la cause directe du décès des personnes en question.

Jusqu’ici, les autorités américaines n’ont pas été en mesure de déterminer les causes exactes ayant entraîné les défaillances pulmonaires. Cependant, du THC a été retrouvé dans la majorité des recharges contenues dans les cigarettes électroniques de personnes concernées. Substance active retrouvée dans le cannabis, le THC peut en effet entraîner des effets indésirables sur l’organisme, c’est pourquoi la consommation de cannabis reste illégale dans de nombreux pays du monde. C'est ce qu'a révélé l'étude sur ces cigarettes électroniques de 20minutes

L’Amérique ne fait évidemment pas exception à cette interdiction puisque plusieurs états continuent de refuser la légalisation du cannabis. Cela ne suffit évidemment pas à arrêter les consommateurs illégaux de se faire plaisir à l’ombre des autorités et sans se soucier des lois.

Mais ce n’est pas tout, une molécule particulière aurait été isolée par les enquêteurs lors des analyses de ces recharges au cannabis : l’acétate de vitamine E. Cette substance, normalement utilisée sous la forme d’huile pour la peau ou bien en gélule, s’avère pourtant nocive lorsqu’elle est portée à l’état de vapeur et à haute température pour être inhalée. Des taux « très élevés » de cet addictif auraient donc été retrouvés.

Les recharges au THC mises en cause auraient donc été vendues par des dealers sur le marché noir des tréfonds d’internet ou bien tout simplement dans la rue. Comment donc imputer ces décès à l’e-cigarette, alors que son utilisation aurait clairement été détournée ?

La polémique ne touche que les Etats-Unis puisqu’aux autres cas similaires n’a été recensé.



Une consommation scrupuleusement contrôlée

Avant toute chose, chaque personne qui se rend dans une boutique consacrée à la consommation de cigarette électronique se trouvera face à un spécialiste en la matière. Les spécialistes de la vapoteuse sont là pour donner des conseils sur les doses à respecter, la fréquence à ne pas dépasser et s’érigent en véritables guides de la vapote. Par ailleurs, en France, la consommation de cigarette électronique fait l’objet d’une surveillance accrue. Et pour cause :

1. Les fabricants français de cigarettes électroniques n’ont aucunement le droit d’intégrer ni des corps gras ni des substances illicites dans la composition de leur liquide, en raison des normes AFNOR auxquelles ils sont contraints de se plier. Les autorités sanitaires Françaises sont très strictes à ce sujet.

2. Contrairement au marché américain, le marché français de l’e-cigarette est strictement réglementé notamment par les règles fixées par la Directive européenne applicable depuis le 1er janvier 2017, mais également par la Loi Santé votée en mai 2016.

3. Des normes françaises, guidées par l’AFNOR, des normes européennes, conduites par le CEN et des normes mondiales, fixées par l’ISO, permettent d’encadrer et de sécuriser la consommation d’e-cigarette. La FIVAPE le dit tout haut, la vape sauve des vies !

4. L’intégralité des quelque 35 000 produits proposés sur le marché de la vapoteuse dans l’Hexagone sont très précisément notifiés auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

Alors, convaincu ?

Alexandre

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